Vendredi le 11 juin 2021, le Président du Sénat, Très Honorable Emmanuel SINZOHAGERA a participé à la quatrième conférence de témoignages et réflexions sur les événements de 1972 au Burundi ; à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika, en Mairie de Bujumbura. Le thème qui concerne toute la série de ces conférences est :”Se souvenir et bien qualifier les événements de 1972 au Burundi.”
Au cours de cette conférence, l’ancien Chef d’Etat, Sylvestre NTIBANTUNGANYA, qui a vu et vécu les massacres de cette époque était le conférencier principal.
Cette conférence était centrée sur le déroulement des faits, préparé et présenté par NTIBANTUNGANYA, à travers son rapport qui s’étant sur 40 ans de recherches. Selon ce rapport, ces massacres ont été déclenchés le 29 avril 1972, juste après l’assassinat du roi Charles NDIZEYE, et tout ce qui était nécessaire pour permettre à Micombero de procéder aux assassinats était réuni.
Toutes les élites hutus, les hautes autorités, les hauts fonctionnaires, les commerçants, les étudiants, les élèves, écoliers et autres étaient visés.
Les militaires sillonnaient tout le pays pour arrêter et tuer sur base des listes préalablement établies. Il y a eu un appel de l’Etat à un meurtre collectif. L’armée nationale et la radio nationale étaient parmi les premiers outils de tuerie.
Un couvre-feu a été instauré sur tout le pays, avec une interdiction d’un rassemblement de plus de trois personnes. On a alors procédé à des arrestations, puis des assassinats et enterrement dans des fausses communes creusées par les militaires. L’opération a eu lieu sur tout le territoire national.
Le génocide a été opéré après une attaque d’une rébellion composée d’éléments à majorité étrangers. Ainsi, le pouvoir parlait de répression des rebelles. C’était un massacre d’Etat manifestement organisé. Selon le plan de Micombero et ses collaborateurs, l’objectif était de réduire numériquement les effectifs des bahutu pour plusieurs années et réduire à la pauvreté les familles des victimes, à travers la spoliation de leurs biens.
Après le ratissage, le gouvernement a ensuite procédé à la spoliation des biens meubles et immeubles des victimes, certains sont devenus des propriétés de l’Etat. C’est donc l’Etat du pouvoir de Micombero, qui est responsable du génocide contre les hutu au Burundi en 1972.
Ntibantunganya, demande au gouvernement et à la communauté internationale de tout faire pour valider ce génocide.
Il dit que ce qu’il est en train de présenter au public à propos des massacres de 1972 n’est un procès contre personnes, plutôt une démarche et un plaidoyer vers la vérité.
Tous les intervenants ont qualifié ces massacres de génocide perpétré contre les hutu.
La dernière conférence est prévue le vendredi 25 juin 2021, à Gitega, la capitale politique du Burundi.
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