L’an deux mille vingt-quatre, le dix-huitième jour du mois de juin, les sénateurs se sont réunis en l’hémicycle du Sénat à Gitega pour la 195ème séance plénière de la sixième législature relative à :
Les travaux de la séance ont été dirigés par Très Honorable, Emmanuel SINZOHAGERA, Président du Sénat. Cette séance a vu la participation de 33 sénateurs, de trois membres du Gouvernement à savoir Dr Lyduine BARADAHANA, Ministre de la santé publique et de la lutte contre le SIDA, Madame Marie Chantal NIJIMBERE, Ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme et Madame Imelde SABUSHIMIKE, Ministre de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre et du Président de la Cour des Comptes, Madame Générose KIYAGO, a débuté comme d’habitude, par une prière à 09 heures 16 minutes.
Ouvrant la séance, le Président du Sénat a d’abord souhaité la bienvenue aux sénateurs et, par la suite, après l’adoption du programme modifié et un mot de bienvenue à l’endroit du Président de la Cour des Comptes, la parole lui a été accordée pour passer à la présentation du rapport susmentionné.
Dans son commentaire, le Président de la Cour des Comptes a indiqué que l’élaboration du projet de loi portant fixation du Budget général de la République du Burundi 2024-2025 s’inscrit dans le cadre de la poursuite des réformes des finances publiques engagées par le Gouvernement à travers la consolidation et l’assainissement des finances publiques, l’élaboration de nouveaux outils de planification et de gestions des finances publiques, en l’occurrence le DPBEP, le PIP, le PND, le CDMT ministériel, la SDMT et les PAP des ministères en alignement avec les documents de planification nationale comme la vision Burundi pays émergent en 20240, le PND 2018-2027 révisé ainsi que les politiques et stratégies sectorielles.
Au niveau national, le budget a été préparé au moment où le niveau général des prix a gardé la tendance haussière. Toutefois, l’inflation a connu une baisse de 4,4 passant ainsi de 26,1% à 21,7% sur la période de janvier à avril 2024. Des mesures salutaires visant la gestion efficace et efficiente des dépenses publiques ont été introduites.
Après la présentation et échange, les élus du peuple ont reçu le rapport et ont poursuivi les travaux avec le dernier point de l’agenda du jour concernant une question orale.
Au terme des réponses données par les trois Ministres à la question leur posée, des questions de débat d’ordre général ont animé la suite des échanges.
A la question de savoir l’état des lieux de la mise en œuvre du programme de Son Excellence le Président de la République dans le Ministère en charge des affaires sociales, Imelde SABUSHIMIKE a indiqué que cette vision est en train d’être mise en œuvre grâce aux réformes que le Ministère a entreprises dans les différents services notamment la digitalisation des services, l’élaboration des textes d’application qui mettront en œuvre la politique du Gouvernement d’accorder l’équivalent du salaire au dernier mois de prestation, la pension de retraite, les réformes à la mutuelle de la fonction publique, l’INSS et de l’ONPR.
Concernant le souhait des patients d’approcher les services de la Mutuelle de la fonction publique à proximité des hôpitaux, le Ministre a répondu qu’une mesure allant dans ce sens a été prise pour répondre aux doléances des affiliés.
A propos des lamentations des affiliés liées à la carence des médicaments dans les pharmacies de la Mutuelle de la fonction publique, le Ministre de la solidarité nationale accepte qu’elle est au courant de cette situation et explique que les causes de ce désagrément des affiliés sont externes. Soit les noms des médicaments prescrits sur les bons ne correspondent pas aux noms des médicaments disponibles dans les pharmacies de la mutuelle de la fonction publique, soit l’absence de médicaments dans les stocks due au retard de livraison des médicaments suite aux longues procédures de passation des marchés au niveau de la CAMEBU avec ses partenaires étrangers.
S’agissant de savoir l’état des lieux de la mise en œuvre du programme de Son Excellence le Président de la République dans le secteur de la santé, Dr Lyduine BARADAHANA indique que son Ministère a réalisé beaucoup de choses en vue d’atteindre les objectifs visés dans ce programme. Parmi les réalisations, elle évoque la construction des hôpitaux communaux pour faciliter les patients l’accès aux soins, la mise en place du centre ABREMA qui contrôle la qualité des médicaments qui entrent dans le pays et la mise en place des centres neuropsychiatriques jusqu’aux centres de santé (CDS).
A la question de savoir si les vendeurs des médicaments traditionnels qui s’installent en peu partout sont légalement reconnus par le Ministère en charge de la santé, Dr Lyduine BARADAHANA a répondu que la loi autorise la promotion de la médecine traditionnelle. Certes, précise le Ministre, parmi eux figurent ceux qui le font illégalement.
Pour ce qui est de savoir si le Burundi possède un hôpital national moderne qui peut offrir les soins nécessaires aux patients qui sont souvent obligés d’aller à l’étranger pour se faire soigner, le Ministre a répondu par la négative. Cependant, dans le programme du Gouvernement, au moins deux hôpitaux seront érigés dans les trois prochaines années pour résoudre cette problématique.
A propos de la carence des morgues, le Représentant du Gouvernement partage le même constat avec les élus, mais elle explique qu’au niveau du Ministère un remède est déjà envisagé, entre autre la réhabilitation de la morgue de l’hôpital Prince Régent Charles.
Pour le Ministère en charge du commerce, à propos de l’état des lieux de la mise en œuvre du programme de Son Excellence le Président de la République, Marie Chantal NIJIMBERE a fait savoir que son Ministère a réalisé pas mal de choses. Elle a évoqué la digitalisation de payement fiscal; la digitalisation des services de contrôle technique; la fusion de la SOBUGEA et de l’AIR BURUNDI en une seule société appelée BURUNDI AIRLINES dans le but d’améliorer les services offerts dans le transport aérien; le projet de construire le chemin de fer; la réhabilitation de la piste de l’Aéroport Melchior NDADAYE et la réhabilitation du Port de Bujumbura comme grande réalisations.
Quant à savoir s’il y aurait des mécanismes de suivi pour faire respecter les prix dont la réglementation est du ressort du Ministère en charge du commerce comme, les produits de la Brarudi, le sucre, le ticket de transport, le Ministre a répondu que le suivi de la mise en application d’une mesure réglementaire prise, se fait à travers l’administration à la base en collaboration avec la police.
A la question de savoir si le Burundi aurait déjà commencé à tirer profit des conventions commerciales signées avec la RDC, Marie Chantal NIJIMBERE a répondu par l’affirmative en précisant que pour le commerce transfrontalier, le trafic avec la RDC représente 50%.
S’agissant de connaître à quand le Ministère pourra penser à la promotion industrielle pour que la vision « Burundi pays émergent 20240 » soit une réalité, le Ministre a fait savoir que le train est déjà en marche. Bientôt, explique Marie Chantal NIJIMBERE, l’implantation de l’industrie de transformation de la marbre va commencer ainsi que la redynamisation de l’usine EX-VERRUNDI.
La séance qui s’est déroulée dans un climat d’entente totale, a été clôturée à 18 heures 47 minutes.
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