Deuxième Conférence: “Se souvenir et bien qualifier les événements de 1972 au Burundi”

Le vendredi 14 mai 2021, à l’occasion du 49^ème anniversaire des événements de 1972, le Sénat, a organisé, à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika, en Mairie de Bujumbura, une deuxième Conférence sur le thème: “Se souvenir et bien qualifier les événements de 1972 au Burundi”, sous les auspices du Président de cette Institution, Très Honorable Emmanuel Sinzohagera, en compagnie de ses deux Vice-présidents, les Honorables Spès-Caritas Njebarikanuye et Cyriaque Nshimirimana.

L’ancien Président de la République, Monsieur Sylvestre Ntibantunganya (Conférencier principal), a démontré que pendant la période de 1961-1972, le Burundi a vécu une décennie d’incubation du virus génocidaire.

En effet, M. Ntibantunganya a fait savoir que le Prince Louis Rwagasore a demandé à ceux qui luttaient, avec lui, pour l’indépendance du Burundi de dénoncer les divisions ethniques caractérisant certains d’entre eux qui ne voulaient pas le pouvoir unificateur du Roi.

Mais, certains politiciens ne désarment pas car, en date du 21 octobre 1965, le Capitaine Michel Micombero, Secrétaire du Gouvernement à la Défense d’alors, a pris la décision de démettre tous les ministres. 

En plus, trompé par certains politiciens, le Prince Charles Ndizeye se fait introniser en date du 1^er septembre 1966 alors que son père (le Roi Mwambutsa) était encore en vie.

Le règne de Ndizeye ne va pas durer longtemps car, en date du 28 novembre 1966, le Capitaine Michel Micombero le renverse, mit fin à la monarchie et proclame la République.

Mais, avant tout ce qui s’est passé, selon Monsieur Ntibantunganya, certaines personnalités comme un certain Commandant du nom de Martin Ndayahoze et un groupe de prêtres du Diocèse de Gitega avaient décrié les préparatifs d’un génocide.

Dans leurs interventions, les participants ont demandé de décréter un deuil d’une semaine pour chaque année, en mémoire de tous ceux qui ont été tués, qualifier les massacres de 1972 et reconnaître qu’il y a eu génocide des Hutus pendant cette année.

Avaient également répondu à cette activité le Vice-président de la République, Monsieur Prosper Bazombanza, les parlementaires, certains Ambassadeurs, les représentants des partis politiques agréés et des confessions religieuses, etc.